5 janvier 2041 : “Je suis né ce matin, je m’appelle Denis, au milieu des étrangers, entre deux pays”. Denis est un bébé français de souche. Son histoire peu commune a inspiré la chanson “Denis” qui représentera les Etats-Unis du Centre au prochain concours du Mondovision.
Le duo “Mr Men, Little Miss” raconte en musique la naissance de cet enfant, le 24 avril 2040, en plein hôpital de Saint-Denis (département autonome du Frankistan). Sa mère, Manon, enceinte de huit mois, a fui sa ville natale de Metz, ravagée par les tensions inter-ethniques et l’avancée de l’armée russe. A bord de sa Twingo 7, avec d’autres fuyards, elle tombe en panne en plein Frankistan.
“J’étais obligée de traverser le Frankistan pour me rendre chez mes cousins en Normandie”, explique la jeune femme. “J’ai vraiment crû qu’elle allait y passer, explique Mohamed Chouhach, journaliste à “La voix de l’Orient”, qui a assisté au drame et tournait un reportage sur cet hôpital.
Enceinte de huit mois, la jeune femme est aidée par des amies de Mohamed, et peut se reposer à l’hôpital : elle accouche deux jours plus tard d’un petit “Denis”, en hommage à l’ancien nom du département. Tout le monde se congratule, on chante même une chanson en français en l’honneur de cet enfant. Presqu’un an après sa naissance, Mohamed n’a pas eu de nouvelles, il suppose que l’enfant et sa mère sont désormais dans la zone neutre de la RFO (République de la France de l’Ouest).
Une chanson “pas moralisatrice” ni politique
En avril dernier, Mohamed Chouhach avait fait le récit de l’évènement sur Twitter. C’est alors que la chanteuse franco-américaine Sandrine N’Dong, du groupe “Mr Men, Little Miss”, cherchait une inspiration pour sa prochaine chanson. “Nous étions en recherche d’inspiration pour la nouvelle chanson, je suis tombée sur la photo du petit Denis, son histoire m’a émue et nous avons écrit la chanson en 24h”. Pour elle, cette chanson très rap n’est “pas moralisatrice”. Elle “met un visage sur ceux qu’on appelle les De-souche, les anciens habitants de ce territoire”. En effet, le dernier enfant de souche à être né au Frankistan a déjà 8 ans.
Avec le Québécois Charles Péladon, ils défendront ce morceau lors du prochain Mondovision, le 13 mai prochain.
Fiction. Toute coincidence avec le monde réel est purement fortuite.
Source : http://www.parismatch.com/Culture/Medias/Eurovision-la-poignante-histoire-derriere-la-chanson-francaise-Mercy-1449062