Au cours du sermon de ce dimanche, un des thèmes abordés m’a bien frappé : l’explication de la différence entre le sacrifice et la pénitence, qui m’avait toujours échappé.
En effet le langage courant nous habitue à utiliser ces mots de manière interchangeable. Surement un cas voulu par les FM… en fait, ce n’est pas du tout pareil.
Le sacrifice est une offrande, un don de quelque chose à quelqu’un, avec une dimension sacrée: il faut repenser du coup aux sacrifices antiques de taureaux ou celui demandé par Dieu à Abraham.. le sacrifice est une offrande à Dieu, et on peut offrir tout, nos joies comme nos peines, nos souffrances comme nos bons moments, nos pénitences et nos exploits.
La pénitence elle, a effectivement ce sens plus restreint, celui de la privation, cet aspect négatif du catholicisme qui a sans cesse été (trop) mis en avant pendant des siècles. Or, oui, la pénitence est nécessaire, mais elle n’est pas l’unique chose à donner en sacrifice à Dieu.
Cette distinction faite, on repense aux mots du monde moderne, comme “sacrifice financier” et aux phrases “faire un sacrifice” utilisé improprement au lieu de pénitence. Et on se rend compte que notre ennemi est malin, habile à nous faire perdre le sens des mots.
Le sacrifice nous permet de nous humilier, d’oublier notre propre volonté et d’offre toute notre vie et nos actions à Dieu, en Lui demandant d’en faire ce qu’Il veut ….
Il est donc indispensable à notre salut, car souffrir et faire des pénitences ne compte pas, ne suffit pas, ce qu’il faut c’est offrir tout cela à Dieu. Voilà ce qui donne un sens à notre vie, à nos souffrances, mais aussi à toutes les choses positives de notre vie : le sacrifice.