L’évolution du nombre de personnes pratiquants en France montre bien la baisse de la foi dans le pays, et de manière corollaire, l’échec flagrant de l’aggoniamento de Vatican2.
Il s’agit de pratiquants réels, c’est à dire allant à la messe chaque dimanche. Souvent les journaux ont une définition débile de pratiquants “réguliers” qui englobe toutes les personnes allant au moins une fois par mois à la messe. Or, on y trouve surement une bonne partie de personnes qui y vont de temps en temps à cause de leur conjoint ou du reste de leur famille, pour la façade, mais ne sont pas vraiment pratiquantes..
- 1946 : 33%
- 1958 : 35%
- 1968 : 25%
- 1975 : 14%
- 1989 : 12%
- 1992 : 9%
- 2005-2009 : 4,5% (IFOP)
On apprend dans ce même document de l’IFOP, que sans surprise les pratiquants sont à moitié des retraités, et sont situés spécialement en Alsace-Lorraine, Bretagne, Pays de Loire, sud Auvergne et Béarn, Versailles. Rien de surprenant en fait.
C’est aussi la chute des sacrements qui est inquiétante :
- Mariage : en pourcentage de la population totale (et non des mariages civiles), on passe de environ 45% en 1980, à 37% en 1990, puis à un très fort recul, récent, depuis une dizaine d’années; il coïncide avec l’arrivée sur le “marché du mariage” de la vague d’enfants nés après Vatican2, de parents qui ne pratiquaient plus. 30% en l’an 2000 et seulement 19% en 2011.
- Baptêmes : là c’est le plus grave, car on ferme à tous ces enfants les portes du paradis. Or le taux chute vertigineusement : 71% en 1980, 58% en 1990, 47% en 2000, 33% en 2011.. On peut s’attendre à à peine 20% en 2020.