Question : Comment réciter des chapelets ou des rosaires sans que, immédiatement, des pensées étrangères vous envahissent constamment ?
Réponse : Les auteurs spirituels sont formels : Il n’y a pas de lieu de s’inquiéter des distractions involontaires, qui traversent notre esprit ou trouvbent notre imagination. Ce sont des épreuves, non des faute, et quand nous savons en profiter, elles augmentent nos mérites et la valeur de nos prières. Tanquerey : précis de théologie acétique et mystique, No 655
L’avis de Saint François de Sales
Ce grand évêque, Docteur et expert en piété, compare les distractions :
- à des mouches importunes que l’on chasse du revers de la main, sans plus s’émouvoir
- à la girouette : la plaque mobile s’agite à tout coup de vent; mais l’axe vertical demeure fixe : ainsi de la volonté informée par la grâce divine.
Application au chapelet
- Prendre le chapelet, c’est déjà protester que vous refusez toutes les distractions volontaires et que vous offrez, par avance, ces “misères” de notre pauvre nature, imparfaitement contrôlée du fait des conséquences du péché originel.
- Énoncer le mystère, c’est vouloir recueillir tous les bienfaits de grâces et de faveurs, les fruits du mystère.
- Tandis que les grains glissent entre vos doigts, vous prononcez les “Je vous salue” soit avec le bruit de la langue, soit le mouvement des lèvres, soit dans le silence du cœur. De même le “notre Père” qui ouvre la dizaine; ainsi le “Gloria” qui le conclut.
- Il vous suffit de savoir et de vous redire que cette façon de prier est très agréable au bon Dieu et à la Sainte Vierge. Elle obtient faveurs et grâces, innombrables, pour soi-même, pour les autres, pour l’Église, pour le monde !
Père J.Reynaud