C’est marrant car on voit une vraie opposition entre l’idéologie “verte” écolo officielle à la Dany le rouge, et le catholicisme. En fait, quasiment toujours, quand les écolos français sont contre quelque chose, il faut être pour, et vice versa.
C’est vrai sur le nucléaire, sur les autoroutes, sur le TGV (ruineux, il faut être contre!), sur l’avortement et l’euthanasie, sur l’euro, la politique étrangère, l’immigration, la laïcisme, etc..
Pourtant, il ne doit pas nous échapper qu’en fait, le christianisme est éminemment écologique dans l’âme, mais d’une vraie écologie, une économie de la vie.
Il en va ainsi des principes moraux de chasteté avant le mariage, prônés par l’Église. Souvent, cela est décrit de manière négative, par des interdictions. Certes, cela en est. Et cela va contre les injonctions modernes de “profiter” sans limite des plaisirs.
Mais l’aspect écologique est aussi important. Ce n’est pas la raison première de ces lois, mais c’est un éclairage additionnel et une raison de plus d’observer ces lois.
En effet, le monde moderne dit de profiter, mais c’est stupide. Ce sont des “profits” éphémères et insatiables. Éphémères, car ils durent quelques minutes et disparaissent. Insatiables, car après y avoir gouté, on est pas rassasié, on devient dépendant et on en veut encore plus, sans que le feu ne s’éteigne jamais. Le même mécanisme qu’avec les drogues, en fait.
Si on fait un parallèle entre notre corps et une voiture : vous savez que votre voiture a une durée de vie limitée. Vous en prenez soin vous l’utilisez seulement quand c’est nécessaire, en roulant à bonne vitesse. Vous n’avez pas idée de prétendre que c’est mieux de tourner toute la journée avec le moteur à fond pétaradant. Et bien c’est pareil avec son corps, il faut savoir le ménager. Le garder en bonne santé en économisant son énergie, sa vitalité, en la gardant pour les moments qui sont dignes de son utilisation.
C’est un paradoxe, car pour se détourner un peu de cette injonction de “profiter” du monde moderne, certains de nos contemporains se tournent vers les philosophies asiatiques, le feng shui, le yoga, la relaxation de ses énergies, etc… Alors que juste sous leur nez, dans le christianisme bien de chez nous, il y a déjà cette notion d’économiser la vie ; il semble que dans ces derniers siècles, elle a été oubliée, pas assez mise en avant; sans doute par contamination du protestantisme, qui adopte une vision “utilitariste” de maximisation du rendement. Il faut revenir aux fondements de notre foi et comprendre que l’économie de la vie en fait partie intégrante. Il faut faire grandir les dons en nous. La grâce est aussi une sorte d’énergie. La charité est une énergie “sortante”, une des bonnes utilisations qu’on peut en faire, pour les autres, au lieu d’utiliser égoïstement cette énergie pour notre propre plaisir.